1.  Historique du Projet

1.1                     Le Sanctuaire des Eléphants de Mwaluganje

Dans les années 1970, les cultivateurs de Golini/Mwaluganje commencèrent à avoir de sérieux problèmes avec les éléphants présents dans cette région. Plusieurs des cultures qu’ils plantaient étaient en effet détruites par les pachydermes. Face à cette situation, les fermiers n’hésitèrent pas à attaquer les éléphants avec des lances, des flèches, des pierres ou du feu. Malheureusement ces réactions aggravèrent les problèmes car les animaux se firent encore plus agressifs. Il en suivit des pertes humaines ainsi que la mort de plusieurs éléphants. Une partie des conflits étant provoquée par les déplacements que les pachydermes effectuaient entre la forêt de Mwaluganje (1414 ha) et la Réserve de Shimba Hills (19251ha), les autorités envisagèrent de créer un corridor migratoire en louant les terres aux locaux. Cette solution allait permettre non seulement de diminuer les effets négatifs liés au déplacements des éléphants vers la rivière Manolo (lieu d’abreuvage) mais aussi d’augmenter la surface de leur habitat. En contrepartie, les habitants auraient vu leurs revenus augmenter du fait de la location des terres. En 1992, sous l’impulsion du Kenya Wildlife Service, les fermiers acceptèrent enfin de louer une partie de leurs terres pour créer le corridor. En 1993, les propriétaires demandèrent d’avoir un rôle plus actif dans la gestion du Sanctuaire. Pour cela, ils proposèrent la création d’un comité local. Après maintes négociations, un accord fut conclu. Le Sanctuaire de Mwaluganje a été officiellement inauguré en 1995 par le Directeur du Kenya Wildlife Service.

  1. a.      Le Comité local: Le comité est composé d’un directeur, d’un assistant et d’un comptable. Chaque année on organise une assemblée générale chargée de l’élection d’un nouveau directeur. Le comité est par ailleurs soutenu par le conseil municipal de Kwale, chef-lieu administratif de la région.

Sphère d’intervention de cet organisme :

  1. Distribution aux propriétaires de l’argent des entrées des touristes au prorata des terres louées ;
  2. Construction et entretien d’une barrière électrifiée tout autour du Sanctuaire afin de protéger les cultures plantées dans le reste des terres ;
  3. Aide à la construction d’écoles et à l’élaboration de programmes éducatifs visant la conservation de la faune et de laflore.                                                                                                                                                                                                                                4.    Aide au développement d’entreprises en rapport avec la conservation de la faune sauvage .

       b. Les partenaires financiers:

-U.S.A.I.D : agence des Etats-Unis pour le développement international. Les programmes qu’elle finance concernent la promotion et le management d’entreprises en rapport avec la vie sauvage et les ressources naturelles. Cette agence collabore avec le Sanctuaire de Mwaluganje depuis 1992. 

–  Le Kenya Wildlife Service : administrateur des parcs nationaux du Kenya.Il assure la formation et le financement des études pour la conservation de la   biodiversité, la gestion du développement et l’exécution des programmes visant l’amélioration des ressources naturelles du Kenya. Un chercheur est en poste au Sanctuaire de Mwaluganje.

– Eden Wildlife Trust : aide à la construction des barrières électrifiées du Sanctuaire.

District Forest Officer : conseil sur le management de la Réserve forestière de Mwaluganje

Born Free Fondation : aide à la construction des écoles.

Sens Afrique : appui les projets des frontaliers du Sanctuaire pour une meilleur préservation.

 

1.2  Les axes de développement 

  1. a.      L’écotourisme :

Les organismes environnementaux veulent mettre en place une dynamique de création d’emplois autour de la conservation des éléphants. L’argent des entrées des visiteurs n’étant pas suffisant, il faut multiplier l’arrivée de visiteurs dans la région. Pour cela on envisage de développer des séjours volontaires. Des groupes de jeunes viennent réaliser des travaux dans les villages frontaliers au Sanctuaire. En échange de leurs services,  ils découvrent les richesses culturelles et naturelles de l’Afrique.

b.  Le papier :

 L’activité principale mis en route dans le Sanctuaire est la production de papier recyclé à partir des déjections des éléphants. Ce papier est vendu aux visiteurs à l’entrée du Sanctuaire.   L’argent gagné de cette façon retourne à la communauté pour être soit redistribué comme dividende pour les terres louées soit réinvesti dans la maintenance du Sanctuaire.

  2. La fabrique de papier

 

A l’entrée du Sanctuaire se trouve un magasin de souvenirs où on vend ces produits.

2.3 Les progrès à ce jour

 – Construction et décoration du centre de fabrication du papier, un pôle d’informations pour les  visiteurs est situé au même endroit.

  – Rénovation du magasin de souvenirs.

 3.  Propositions pour le développement futur                                                                                                                                                       Le Sanctuaire de Mwaluganje dispose d’un potentiel certain pour augmenter les ventes des produits manufacturés à partir des déjections des éléphants.

Pour cela il faut :

  1. Augmenter la présence de ces produits dans les magasins présents dans les localités touristiques de la côte. Cela pourrait également attirer plus de touristes dans le Sanctuaire.
  2. Améliorer la qualité, la variété et la présentation des produits pour les rendre plus attractifs auprès des acheteurs autant dans le pays qu’à l’étranger.

            L’association Sens Afrique et la communauté locale se proposent  d’améliorer les produits à partir des déjections des éléphants. Il faut se concentrer sur les points suivants:

1.1  Amélioration de la texture

Pour obtenir une texture plus fine il faut piler plus fortement et longuement la pâte à papier pour ôter le maximum de fibres. On obtient ainsi une pâte qu’on utilise pour fabriquer du papier à écrire. Le papier plus fibreux est par contre plus approprié pour les couvertures des albums, pour les cadres photos, pour les boîtes… cela donne un effet plus « rustique ».

 

3.2 Variation des couleurs et de la décoration des produits

L’équipe a commencé des expérimentations avec de la teinture classique. Elle a tenté de rajouter sur le papier déjà fabriqué le mélange de la teinture avec de l’eau. Cette expérience a été un échec car le papier absorbe inégalement la couleur.

On a constaté qu’il faut additionner la teinture avec le liant avant que le papier soit fabriqué. Les particules de couleurs sont alors absorbées de façon homogène sur tout le papier. Lorsqu’une bonne couleur est atteinte, il faut relever la quantité de teinture utilisée pour pouvoir uniformiser la production. Ci-dessous le panel des couleurs possible à utiliser.

     La décoration actuelle est un simple pochoir d’un éléphant dessiné au pinceau de couleur noire et marron. Il est possible de varier les décorations en utilisant des attaches d’herbes séchées, des collages de fleurs séchées. On pourrait aussi fabriquer un emballage pour le transport.

 Une voie complémentaire pour diversifier la gamme des produits serait de s’inspirer des manufactures thaïlandaises de papier recyclé.

 3.3.  Aide matérielle pour augmenter la production

 A ce jour seulement deux personnes travaillent à la fabrication du papier. Par manque de capitaux les producteurs du papier ne peuvent investir dans du nouveau matériel et le Comité du Sanctuaire de Mwaluganje ne peut embaucher d’autres travailleurs. Il est donc urgent de chercher d’autres partenaires qui puissent financer l’achat du matériel nécessaire à l’augmentation de la production.

3.4 Recherche d’un partenaire au niveau du marketing

 Tant que les produits de papier d’éléphants se vendront uniquement à l’entrée du Sanctuaire et que la production restera faible on ne pourra pas développer le projet.C’est pour cela que nous cherchons des partenaires judicieux, fidèle à notre objectif « pour que les hommes et les animaux vivent en harmonie ». Ces partenaires seraient non seulement en mesure de fournir une aide économique mais aussi une compétence en marketing. Cela permettrait à un plus large public de connaître les produits. Ma demande d’aide vise donc à améliorer la production et à élaborer un plan de marketing pour trouver de nouveaux points de ventes et multiplier les acheteurs.

 

 

 

 

 

 

 

 

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